Hamburg (Hambourg), 17. janvier 2020
À seulement un jet de pierre de la forêt de Vollhof, dans la nuit du 17.01, nous avons placé des dispositifs incendiaires sous quatre gros engins de construction d’un chantier de HPA (Hamburg Port Authority) et de ReGe Hambourg. Là, on y construit une meilleure connexion des camions au nouveau terminal de containers d’Altenwerder. Nous pensons important de publier quelques mots sur cette action, pas seulement parce que la police et la presse la taisent, mais aussi pour le contextualiser.
Ce chantier, qui semble être une réfection anodine de la digue de l’Elbe à Moorburg, est pour nous un symbole caché de la destruction de la nature et présente de nombreux parallèles avec le projet d‘abattage des arbres de la forêt de Vollhof. Non seulement parce qu’il y a un an plus de cent arbres ont été abattus ici, juste séparés de la forêt par la ligne de chemin de fer et deux routes. Mais aussi parce que ce sont les mêmes acteurs qui en sont responsables. La team de ReGe Hamburg et HPA sont aussi responsables du projet d’agrandissement du port sur les prairies de Vollhof et de la déforestation qu’il rend indispensable [1]. Tout comme au cours de leur histoire elles ont aussi détruit la nature pour développer l’infrastructure destinée à l’économie de Hambourg.
ReGe Hamburg a été fondée pour agrandir l’aéroport au service de l’entreprise (d’armement) Airbus. Pour cela, un énorme écosystème sous la forme d’une vasière d’eau douce a été asséchée et recouverte [2]. Il y a aussi eu des protestations contre cela, comme aujourd’hui contre la A26 Est prévue par HPA et ReGe, et qui doit être construite à quelques mètres du chantier indiqué, au milieu d’un marais. Les lieux qui représentent pour nous les derniers petits coins de nature sauvage au sein de ce monde d‘asphalte, ne sont pour les acteurs de l‘économie et de l’urbanisme que des surfaces à bon marché encore inutilisées attendant d’être transforrmés en entrepôts, en usines ou en voies de transport.L’économie du port sert souvent symboliquement à l’identité de cette ville et comme signe du progrès. Les usines chimiques, la centrale à charbon de Moorburg et les décharges sont pour nous (entre autres) des symboles d’un capitalisme qui détruit nos vies et la nature pour la croissance.
Le nouveau terminal de containers accélère le flux de marchandises par l’automatisation complète des machines et est un terrain expérimental du réseau 5G [3]. Les produits chargés ici nuisent à leur tour à la nature et aux humains dans beaucoup d’endroits du monde. Entre autres par l’exploitation de matières premières[4] et les guerres[5].Nous espérons avoir entravé la progression du chantier du moins pour une petite période et avoir causé quelques dommages aux destructeurs de la nature. Nous ne voulons pas regarder de manière léthargique la manière dont l’industrie ruine nos vies. Quiconque regarde de plus près peut trouver des endroits comme celui-ci partout en ville et tous ne peuvent pas être suffisamment surveillés. Car derrière presque chaque construction en béton se trouve une autre cible à attaquer.
C’est clair pour nous que si ces rapports prétendent nous détruire, ainsi que nos espaces de vie, la conséquence doit être de détruire ces rapports.
[1] https://www.vollhoefnerwald.de/infos.html
[2] https://taz.de/Kommentar-Ende-des-Airbus-A380/!5570388/
https://de.wikipedia.org/wiki/ReGe_Hamburg_Projekt-Realisierungsgesellsc…
[3] https://www.hamburg-port-authority.de/de/aktuelles-presse/neuer-kommunikationsstandard-forschungsplattform-fuer-5g-startet-im-hamburger-hafen/
[4] z.B.: https://www.rettet-die-elbe.de/oktedi/png_mine.php
[5] z.B.: https://www.welt.de/print/welt_kompakt/hamburg/article126725882/Drehscheibe-des-Ruestungsexports.html[Traduit de l’allemand de indymedia, 27.01.2020]
Source: sansattendre.noblogs.org